Source :
REUTERSDate : 28/04/09
Un morceau de calotte glaciaire d'environ 700 km2 - soit presque l'équivalent de la superficie de la ville de New
York - s'est disloqué ce mois-ci dans l'Antarctique à la suite de l'effondrement d'un pont de glace imputé au réchauffement climatique.
"Le front nord de la plaque de glace Wilkins est devenu instable et les premiers icebergs ont été libérés", a expliqué mardi une glaciologue de l'université de Münster, en
Allemagne, Angelika Humbert, en commentant des images satellite de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Depuis qu'elle a été repérée il y a plusieurs décennies, la plate-forme glacière de Wilkins a perdu près du tiers de sa superficie initiale de 16.000 km2.
Les températures sur la péninsule Antarctique ont
augmenté de trois degrés Celsius durant le XXe siècle, à en croire un
scientifique du Service topographique britannique de l'Antarctique(BAS), David Vaughan. Ce dernier s'était posé en janvier en avion sur le pont de glace de Wilkins en compagnie de deux journalistes de
Reuters.
Cette tendance au réchauffement est imputée généralement par la communauté scientifique aux conséquences de la combustion des gaz fossiles dans les automobiles, les usines et les centrales électriques.
La fonte des plaques glaciaires recouvrant des zones maritimes ne déclenche pas de hausse sensible du niveau des mers parce
que la glace flotte et qu'elle est déjà partiellement immergée dans l'océan.Mais la grande inquiétude est que ces pertes de glace maritime ne permettent à la calotte glaciaire terrestre de dériver plus vite vers la mer, où elle se disloque en icebergs.Le Conseil de l'Arctique, qui regroupe les pays de la région, se réunit mercredi à Tromsoe, dans le nord de la Norvège, pour débattre des répercussions de la fonte des glaces dans le Nord.